Ce mardi 30 avril 2024, les travaux de la table ronde sur le Projet Boma-Capitale se sont poursuivis à l’UKV sur le site de Km 8. Après le mot d’ouverture prononcé par le Professeur Romain Phambu Masanga Tedika, Directeur de la Coopération à l’UKV, les deux délégués du Musée royal d’Afrique centrale (MRAC/Tervuren), à savoir M. Hein Vanhee et Mme Christine Bluard, ont procédé au cadrage de la séance. Dans leur communication, ils ont insisté sur le fait que le Projet Boma-Capitale est financé par la Coopération belge, et il a pour objectifs, entre autres, le renforcement des capacités des chercheurs de Boma, au niveau de Master et Doctorat. En outre, la participation féminine pour la recherche est beaucoup encouragée.
Prenant la parole, le Professeur Placide Mumbembele Sanger, représentant de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), a indiqué que le Projet Boma-Capitale est une opportunité offerte aux partenaires de créer une plate-forme pour les échanges entre les chercheurs des universités congolaises, en l’occurrence l’UNIKIN et l’UKV, mais aussi des échanges avec d’autres acteurs de la société civile, les associations culturelles… Et ces échanges devraient s’étendre à la documentation, aux archives, ainsi qu’aux données de recherche. Et la finalité du projet est la transmission du savoir qui sera produit lors des recherches, de manière à ce que ce savoir soit accessible au grand public.
Le représentant de l’Institut Supérieur Pédagogique de Boma (ISP Boma) a, à son tour, pris la parole. Dans son propos il a montré le rôle important que revêt l’histoire en tant que discipline, ainsi que la transmission de l’histoire de la ville de Boma aux jeunes élèves ainsi qu’aux étudiants.
Après l’intervention du représentant de l’ISP Boma, des échanges ont eu lieu. Les participants ont posé des questions, auxquelles les 5 Promoteurs du Projet ont eu à répondre.
Après des fructueux échanges, le Professeur Abbé Darius Bamuene Solo, Recteur de l’UKV, a fait un exposé sur la perception du Projet Boma-Capitale, sous l’angle de la recherche scientifique.
Il a insisté sur le fait que l’histoire de la ville de Boma doit être vue de manière holistique. Ce qui fait que plusieurs axes ou pistes de recherche sont possibles et restent à explorer. C’est le cas de : l’histoire des migrations, l’histoire des échanges commerciaux, l’histoire diplomatique, l’histoire politique, le droit des migrations, la sociologie des migrations, l’anthropologie culturelle, etc. Il a aussi exhorté les associations culturelles et coutumières de Boma à être réceptifs aux chercheurs en leur fournissant les informations nécessaires pour leurs recherches, de manière à constitues une banque des données fiable et crédible.
L’Association « Bana Boma Pas Deux », par la bouche de son président et celle de son vice-président, a fait un long exposé sur la création, les objectifs ainsi que les réalisations de l’association. Le président de cette association a également fait un plaidoyer pour que la ville de Boma soit inscrite par l’UNESCO au patrimoine culturel mondial de l’humanité, au regard de la richesse culturelle que regorge cette ville.
En effet, la ville de Boma étant la première capitale du Congo, elle possède de nombreux sites historiques, et elle regorge un énorme potentiel culturel, en termes de patrimoine matériel et immatériel.
Enfin, le dernier intervenant, représentant l’Association coutumière de Boma, est revenu sur la piste de recherche sur les droits des autochtones de Boma. Il a aussi abordé des aspects ethnographiques et socio-anthropologiques relatifs au peuple appelé « Bakongo ya Boma », connus sur l’autre rive du fleuve Congo comme « Bamboma ».
Une pause-café a été servie à la fin de la séance.
Faisant d’une pierre deux coups, la délégation du MRAC venue de la Belgique a mis à profit l’après-midi pour visiter quelques sites touristiques et endroits historiques, au village Luangu Manzambe sur la route de Muanda.